By Marine Eprémian

Conduite du changement et agilité : faut-il choisir ?

Pendant des années, la conduite du changement a reposé sur des méthodes éprouvées : diagnostiquer, planifier, communiquer, accompagner, ancrer. Ces démarches, souvent inspirées de modèles comme ceux de Kotter, Lewin ou Prosci, ont permis de sécuriser des projets de transformation majeurs : fusions, migrations de systèmes d’information, réorganisations.

Mais le monde a changé. Les entreprises évoluent désormais dans un environnement incertain, marqué par la rapidité, l’instabilité et la nécessité d’innover en continu. Les filiales de groupes – notamment autour de 200 salariés – vivent encore plus intensément ce paradoxe : appliquer des décisions stratégiques venues du siège tout en restant suffisamment agiles pour survivre sur leur marché local.

Et c’est là où se trouve le carrefour entre présence locale proche des clients grâce à la filiale ou bien  « village gaulois » parce que les résistances au changement pointent leur net.

Alors, la conduite du changement est-elle devenue obsolète face à l’agilité ?

Quand la conduite du changement reste indispensable

La conduite du changement “classique” garde toute sa valeur dans les situations suivantes :

  • Transformations structurelles : fusions, acquisitions, externalisations, délocalisations.
  • Projets technologiques lourds : migration ERP, refonte complète des systèmes.
  • Réorganisations globales : changement de gouvernance, évolution profonde des process.

Dans ces cas, les collaborateurs ont besoin d’un cadre rassurant, d’une communication claire et d’un accompagnement progressif pour traverser la transition.

Quand l’agilité prend le relais

À l’opposé, la réalité quotidienne appelle désormais une autre posture :

  • Les ajustements permanents : nouveaux outils, process améliorés, évolution des attentes clients.
  • Les expérimentations rapides : test & learn, innovation par petites étapes.
  • La responsabilisation des équipes : autonomie, adaptation en temps réel, co-construction des solutions.

Ici, il ne s’agit plus de suivre un plan en 8 étapes, mais de cultiver une capacité collective à s’adapter.

Vers une réconciliation des deux mondes

Conduite du changement et agilité ne s’opposent pas. Elles sont complémentaires :

  • La conduite du changement offre une colonne vertébrale pour les projets stratégiques et massifs.
  • L’agilité assure la flexibilité au quotidien et installe une culture d’adaptation continue.

Ensemble, elles permettent aux organisations d’avoir à la fois une vision long terme et une capacité immédiate d’adaptation.

Le rôle clé des dirigeants et managers

Ce qui fait le lien entre ces deux approches, c’est le management.

  • Les dirigeants doivent donner du sens, relier les décisions stratégiques au terrain, et incarner la confiance.
  • Les managers de proximité traduisent la vision en actions concrètes, soutiennent les équipes et permettent d’expérimenter sans crainte de l’échec.

C’est ce que j’appelle un management épanouissant : une posture qui concilie exigence et bienveillance, performance et autonomie.

Enfin, la question n’est donc plus “conduite du changement ou agilité ?” mais bien “comment conjuguer les deux intelligemment”.

Les entreprises qui réussiront demain seront celles qui auront compris que le changement n’est plus un projet ponctuel, mais une compétence collective à développer en permanence.

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Management et changement

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