Comment l’intelligence émotionnelle sert-elle la motivation ?

Un jeu de colère perdu à cause de la colère 😡

C’est une histoire qui peut nous donner des indications sur des comportements de contrôle chez un manager, prendre conscience dans quelle mesure la colère peut être dans un cas servir un manager malintentionné ou un collaborateur qui prend ses revanche.

Une prise de conscience peut permettre d’arrêter les mécanismes qui provoquent des relations avec des conséquences dévastatrices pour amener vers un management bienveillant et sincère.

 « C’est l’histoire de deux frères pauvres et sans travail.

Un jour, l’aîné décide d’aller travailler pour un riche agriculteur-fermier et demande au plus jeune de s’occuper de la maison.

L’homme riche l’embauche comme homme à tout faire et lui propose un pari : celui qui se met en colère en premier doit à l’autre 10 000 euros.

Le jeune hésite en se disant qu’il n’a pas cet argent. Ensuite, il se demande ce qui pourrait le maître en colère pour perdre cet argent. Malgré tout, il n’a qu’à faire attention. Il finit donc par accepter le pari et démarre sa mission.

Son patron lui demande d’aller faucher l’herbe. Il précise qu’il doit travailler tant qu’il fait jour.
Le soir l’employé rentre fatigué et croise le patron.

Patron : Tu es déjà là ?

Employé : Oui patron, le soleil s’est couché.

Patron : Alors, je t’ai dit de faucher tant qu’il fait jour. Regarde, le soleil s’est couché mais la lune s’est levée, donc il fait encore jour.

L’employé se met à se plaindre en disant qu’il a travaillé toute la journée et qu’il serait bien de pouvoir se reposer un peu.

Le patron lui dit : ai-je l’impression que tu es déjà en colère ?

Le jeune se reprend : non, patron !

Il retourne travailler jusqu’à l’aube et recommence sa journée avec le lever du soleil.

Il se rend vite compte qu’il s’est fait piéger et ne tiendra pas la durée du contrat. Il emprunte de l’argent pour payer son patron et démissionne.

Il rentre fauché à la maison et raconte cette expérience à son frère.

Le frère le rassure et lui dit : t’inquiète frangin, je vais régler ça. Maintenant c’est à toi de garder la maison et c’est à moi d’aller travailler.

Le petit frère part alors se faire embaucher chez le même patron qui lui propose les mêmes conditions. Le jeune frère demande à doubler le pari et le patron accepte en se frottant les mains.

Le jeune frère s’installe alors. Le premier jour, il fait la grasse matinée. Le patron s’impatiente et lui dit : alors tu traînes encore il est presque midi.

Le jeune : ai-je l’impression que tu es en colère patron ?

Le patron : non, tout simplement je te disais qu’il fallait aller au champs

Le jeune se prépare avec une lassitude et lenteur exagérée.
Ils finissent par arriver au champ.

Le jeune dit : on arrive au moment où tout le monde déjeune, on n’a qu’à suivre le rythme, patron.

Ils pique-niquent et ensuite le jeune fait sa sieste.
Le patron commence à s’énerver : regarde, il n’y a que notre champ qui n’est pas fauché, dépêche-toi, au travail !

Le jeune : tu te mets en colère patron ?

Bref, le soir ils rentrent à la ferme. Le patron a des invités.
Il demande au jeune d’aller égorger un mouton pour le repas.

Le jeune lui demande : lequel j’égorge ?

Le patron lui dit : je n’en sais rien, prends celui que tu veux au hasard.

Au bout d’un moment, on vient annoncer au patron que son employé est en train de massacrer tout son troupeau. Il court et constate effectivement les dégâts.

Il lui crie dessus : Je t’ai dit d’en égorger un de mouton.

Oui patron, tu m’as dit : prends celui que tu veux au hasard, j’ai choisi tous au hasard, Patron, tu es en colère ?

Le patron, se rend compte qu’il est piégé et ne tiendra pas jusqu’au printemps, terme du contrat annoncé par le chant du coucou.

Il essaie de ruser.

Alors qu’il neige, il demande à sa femme de se mettre sur un arbre et faire le « coucou » pendant qu’il amène son employé à la chasse. Ainsi, il pourra s’en servir comme référence de terme du contrat.

Dans la forêt, sa femme chante le « coucou » au moment où le patron et son employé passent.

Le patron réagit en disant : ah, ça y a tu es libre, le coucou a chanté.
Le jeune arme alors son fusil et dit : en plein hiver et sous la neige, ce n’est pas un coucou qui chante, je vais tuer cet imposteur.

Le patron se met alors à genou prie le jeune de ne pas tirer sur sa femme.

Il finit par payer sa dette et prend conscience du danger de son jeu qui l’amusait et l’avait enrichi depuis des années. »*

Le moral de l’histoire : la #colère est un piège et accepter de jouer avec ce piège est déjà tomber dans ce mécanisme de pièges des jeux psychologiques. A long terme, tout le monde est perdant.

Comme émotion fondamentale, la colère peut être une ressources précieuse. Son expression dysfonctionnelle peut provoquer un coup d’état et vous faire regretter vos actes.

Le petit frère s’est finalement lui-aussi mis en colère puisque c’est cette colère qui l’a motivé à réparer l’injustice causée à son frère en provoquant la colère de l’employeur.

Avis aux #patrons : le management bienveillant coûte beaucoup moins cher et paie plus, mieux et longtemps !

Avis aux #collaborateurs : ne mettez pas tous les patrons dans le même sac !

Avis aux partons et aux collaborateurs : la colère est une émotion dont l’expression peut générer des dégâts.

Avis aux futurs clients : si vous souhaitez transformer votre colère en ressources positive, venez découvrir les concepts de l’intelligence émotionnelle à travers une formation qui illustre des cas concrets dans le domaine du management.

#Management bienveillant appuyé sur un leadership éclairé  par @Marine Epremian

*D’après le conte Le Maître et le Serviteur  de Hovanès Tumanyan, synthèse traduite de l’arménien par Marine Epremian